Persistance des violences basées sur le genre en milieu académique : Des stratégies pour sauver les étudiantes victimes
Les étudiantes font face au quotidien aux violences basées sur le genre dans plus d’une institution académique. Elles témoignent être souvent victimes, sans aucun doute, de l'agression verbale. Cela passe par un langage discourtois allant dans le sens d'une insulte ou même d'une menace dans la mesure où elles résistent aux avances sexuelles des enseignants irrespectueux.
Ces derniers les poussent, par tous les moyens, à passer à l'acte sexuel afin qu'elles obtiennent des points en retour, explique une étudiante. Malgré la récurrence de cette pratique de " points sexuellement transmissibles", cette jeune fille de 21 ans indique avoir refusé les sollicitations dans ce sens en dépit de nombreux appels et messages de l’un ou l’autre enseignant.
Il est vrai que certaines filles arrivent à céder à cette forte pression, et d’autres, avec fermeté, résistent jusqu’à quitter l’université, renseigne une source bien informée des réalités en milieu académique.
Selon Stella Yanda, secrétaire exécutive de l’ONG Initiatives Alpha, des cas de violences basées sur le genre existent bel et bien dans les universités, mais il se pose encore un problème. Elle parle des sentiments à la fois de honte et de peur à dénoncer ces abus. Tout en fustigeant ce comportement, Stella encourage les victimes à adopter la stratégie de la dénonciation.
" Nous avons des étudiantes qui sont harcelées, négligées et agressées verbalement, mais qui prennent ça pour un fait normal. Elles ne dénoncent pas. C'est un danger quand elles n’en parlent pas à la hiérarchie. Ce genre de déviation doit cesser", s'écrie-t-elle.
Dans cet ordre d’idées, Me Nene BINTU, avocate énumère d’autres voies de sortie pour bannir les violences basées sur le genre en milieu académique :
‘’On doit sensibiliser les étudiantes contre les VBG afin qu'elles en soient épargnées. Il faudra aussi faire adopter aux Universités une politique de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, un guide qui devra servir de règlement intérieur dont les sanctions doivent être bien définies’’.
Cette actrice de la société civile estime qu’à force de sanctionner sévèrement les bourreaux des étudiantes, l’on saura restaurer la dignité des jeunes filles appelées à jouir pleinement de leurs droits.
0 Commentaire